MARTIN : Salut Laurie ! Ça y est, je crois que nous y sommes ! C’est le grand jour ahah ! Quel plaisir que de partager ce moment en ta compagnie ce soir pour échanger sur cette belle passion qui nous rassemble ! Je vais me permettre avant de nous lancer réellement en cet entretien, avant de rentrer réellement dans le vif du sujet ; de te remercier une fois de plus pour ta ton acceptation et ta disponibilité en vue de cet entretien forcément à distance, au vue des conditions actuelles de confinement, que nous rencontrons toutes et tous ! Comment vas-tu ? Es-tu prête ? On se lance ?
Laurie : Je vais bien, je te remercie ! Oui je suis prête, on y va !
MARTIN : Aller c’est parti, top chrono ? On fait le décompte, forcément ! Et : 3…2…1… C’est parti ! Première question de ce télé-entretien, qui restera très facile c’est promis : Peux-tu s’il te plaît nous réaliser dresser ton portrait, nous procéder à une présentation pour introduire ces échanges ? Tu vois, on commence tranquillement… C’est après que ça risque de se corser !
Laurie : Bonjour Martin, c’est tout d’abord à moi de te remercier pour ta démarche ainsi que pour ta capacité à creuser humblement au plus profond des acteurs du sport automobile. Je m’appelle Laurie GALERA, j’ai vingt-et-un ans. J’habite un petit village dans la campagne proche de Grenoble en Isère. Je vis actuellement avec mes parents et mon frère. Plus pour longtemps puisque mes parents nous ‘quittent’ bientôt, pour vivre une vie de sudiste. J’ai terminée mes études en Juin 2019 pour ensuite être embauché en tant que Responsable des Ressources Humaines au sein d’un EHPAD dans l’Oisans, proche des Deux Alpes…
MARTIN : Excellent ! Merci beaucoup Laurie pour cette belle introduction ! Maintenant que nous apprenons à te connaitre davantage, tu vas donc pouvoir nous évoquer l’origine de cette passion que tu éprouves pour le sport automobile ! Même si je me doute bien que ce sentiment d’admiration pour cette discipline, est déjà bien ancrée en toi, et ce, depuis déjà de nombreuses années n’est-ce pas ? Puisque si je ne me trompe pas… Tu peux aujourd’hui comptabiliser cinq saisons à ton actif ? Et je pense bien évidemment, que ce n’est qu’un bref début ahah ! Et comme je t’en ai informé, plus on avance, plus ça va se compliquer ahah ! Ce pourquoi je vais me permettre de compléter cette question : Pourquoi cette passion pour le rallye, qu’est-ce qui réellement, t’attires dans ce sport ? C’est à toi !
Laurie : Oui, cette discipline est ancrée en moi. Le virus m’a été transmis par mon père, ancien copilote. Il a arrêté lorsqu’il a épousé ma mère. Elle ne savait pas que vingt ans plus tard, elle serait replongé dedans ahah ! Bercé par le bruit des moteurs, il était évident pour moi de finir un jour dans un baquet.
MARTIN : Super ! Je te remercies, j’imagine que cette passion belle et bien présente en votre famille, et notamment avec ta maman qui comme tu le dis si bien, ne savait pas qu’elel serait de nouveau en ce monde quelques dizaines d’années après ! Eh oui, nous sommes actuellement et toujours confinés, donnant forcément lieu à une annulation massive d’événements automobiles… Comment arrives-tu à t’occuper, à combler ton temps de disponible, en gardant malgré tout, un étroit lien avec le sport automobile ?
Laurie : Le confinement passe plutôt vite pour moi, j’ai du mal à me faire à l’idée que nous sommes déjà au mois de Mai. La semaine je suis au travail et le reste de mon temps, je l’occupe à cuisiner des petits plats pour ma famille, ou du moins apprendre à faire des petits plats… Je ne me lasse pas non plus des FaceTime avec mes amis. Entre petit bac, apéro et débat sur les cheveux, il y a de quoi faire. Evidemment, j’essaie de maintenir ma forme physique, renforcement musculaire et course à pied pour la reprise du foot…
MARTIN : Parfait, tu arrives donc à combler ton temps libre ! Merci beaucoup pour tout ce que tu fais dans ton EHPAD notamment, j’en profite également pour remercier et soutenir l’ensemble des personnels évoluant au sein du milieu de la santé, ainsi que toutes les professions œuvrant pour conserver une activité au sein de notre nation, et nous permettre à chacun, de poursuivre malgré tout notre avancement dans de bonnes conditions, merci à toutes et à tous ! Quel aurait d’ailleurs du être ton programme cette saison ? Avais-tu élaboré le plan de ta saison 2020 ? Et penses-tu, en cas de déconfinement et de reprise sportive d’ici fin d’année, que ta fin d’année pourrait être bien plus conséquente que prévue ?
Laurie : Le démarrage de la saison à été difficile me concernant, d’ailleurs, pour en surprendre plus d’un, ma licence n’a même pas été envoyé. Après quelques propositions, amenant sur des désistements, je n’ai pas trouvé chaussure à mon pied pour cette année. Sans regret, au vu de l’actualité. Mais j’espère bien rebondir l’an prochain… Je pense que cette fin de saison se fera pour moi au bord des routes !
MARTIN : Nous prendrons malgré tout autant de plaisir à te croiser sur les spéciales en tant que spectatrice, pour partager davantage de’instants de passion en ta compagnie ! Il est vrai, que tous pilotes et copilotes ont un rêve… Mais pour toi… Si je te le demandais… Et puis aller, soyons fou ! Je crois que tu te doutais que j’allais te poser la question ahah ! A quoi pourrait-il correspondre ? Participer à une épreuve peut-être, rouler dans une auto bien spéciale et qui pour toi pourrait énormément représenter, rencontrer une personnalité… Enfin, il reste pour autant très subjectif, et c’est pour ça que tu vas peut-être nous dévoiler tout cela !
Laurie : J’ai plutôt tendance à ne pas rêver trop grand, pour être déçu le moins possible. Mais je dois être honnête que participer à une manche de Championnat du Monde reste dans la tête de beaucoup d’entres nous.
MARTIN : Je te le souhaite sincèrement, un jour, que de pouvoir réaliser l’un de tes rêves ! Si mes calculs sont bons… Ton compteur personnel en tant que copilote, s’élève actuellement à plus d’une cinquantaine de départs, cinquante-quatre pour être précis, un palmarès qui ne cesse de s’enrichir, pour ton plus grand bonheur je me doute ! Je vais te laisser le soin de nous parler de ce parcours et ce jusqu’ici, depuis tes premiers tours de roues ! Un petit flash-back, pourquoi pas !
Laurie : J’ai débuté en 2015, aux cotés de Cédric AMOROS. Une super personne, en tout cas la plus sincère que je connaisse car il m’appel très souvent pour savoir comment j’évolue. Je lui dois beaucoup car c’est lui qui m’a tout appris. J’ai eu la chance de rouler avec Jean Claude MOUCHET. Avec lui, j’ai remporté mes premières victoires de groupe et fais mes premiers TOP dix au Scratch. Puis est venu le premier rallye féminin avec Dominique POINT. Une demi-saison aux côtés de Thibaut POIZOT. Ensuite, les choses se sont corsées. Thomas ARGENTI, m’a fais découvrir la Super 2000. Une victoire de groupe lors de la Finale à Marseille, sympa pour une première ! L’étape suivante, c’était Rallye Jeunes, un échec puisque je n’ai pas été retenue parmi les finalistes. C’est avec Kévin PORTAL que j’ai fais mes débuts en CFR Junior en 2018. Puis viens l’Italie, le Rallye Della Lanterna aux côtés d’Anthony PUPPO ! Autant dire que j’en ai perdu la tête… Entre apprentissage de la réglementation, différentes de celle en France; compréhension de la langue et manger des pâtes matin, midi et soir, j’en ai bavé ! Clément BULLY est arrivé dans les parages avec l’équipe à TB 86 de Thomas BADEL. Vainqueur du R/2 et meilleurs Jeunes à la Finale à Chalon, c’était une belle expérience ! Le rallye du Var avec Jérôme AYMARD et l’équipe ‘JS Autosports’ et ‘Yacco’ avec un super accueil et un sincère soutien… Et Rallye Jeunes, à nouveau ! Cette fois-ci, lauréate ! Ce championnat fût court puisqu’il s’est terminé pour nous lors du Rallye d’Antibes, une centaine de mètre en contrebas. Anthony PUPPO m’a à nouveau fais confiance pour monter à bord de sa Tchèque sur plusieurs Rallyes de Coupe de France. La finale d’Albi, à toujours le même goût amer qu’en Octobre dernier…
MARTIN : Un beau parcours relevons-le, avec tant d’excellentes personnalités du milieu sportif automobile, tous étant d’excellents et très sympathiques pilotes ! Merci pour ces quelques précisions et ce beau bilan dressé jusqu’ici ! En trois mots, comment décrirais-tu cette passion, ton vécu au beau milieu de cette discipline qu’est le rallye… Et attention je vais compter ahah… Et un, deux, trois !
Laurie : En trois mots, attends-je réfléchie pour ne pas me tromper… PLAISIR, TRAVAIL et ÉCHECS !
MARTIN : C’est noté, je te remercie ! Quel est ce sentiment qui survient en toi dès lors que l’on entre dans le cœur du sujet, la course ? Et plus précisément avoir quitté le parc fermé ! Autrement dit, comment te sens-tu à l’approche d’une, ou de spéciales ?
Laurie : Je penses que je ne me suis jamais senti aussi bien que lorsque je sors d’un parc fermé ! Cette concentration, se sentiment d’importance et de responsabilité, c’est juste indescriptible, vraiment…
MARTIN : Si tu devais prendre exemple sur quelqu’un, ou prendre de l’inspiration, sur qui serait-ce ? A moins que, ce soit déjà quelque chose de fait, et dans ce cas, qui pour toi, pourrait représenter un tel – modèle – ?
Laurie : Julien INGRASSIA, c’est un Top Modèle ! Je plaisante, j’ai eu l’immense chance d’avoir eu son soutien dans les pires moments. Il me disait qu’il avait vécu la même chose que moi, et que c’est de là qu’il s’est fait voire ! Il m’a interdit de baisser les bras, je vais l’écouter en espérant que la roue tourne. Dans un niveau un poil plus bas, je me référerai à Jérôme DEGOUT ainsi qu’à Benjamin BOULLOUD, qui m’ont aidé aussi dans ma progression…
MARTIN : D’excellents modèles effectivement, aux grands palmarès et incontestables sympathies, de très belles personnalités également ! Nous vivons tous de plus ou moins beaux moments, et c’est ce qui fait de ce sport, une discipline riche en rebondissements, bien que toute aussi riche… En ce qui te concerne, quels seraient ces quelques moments, qu’ils soient bien évidemment positifs et négatifs, depuis tes premiers tours de roues dans ce sport ? Des moments qui peuvent bien entendu avoir lieu dès que tu te situes sur un rallye où de nombreux aléas pourraient avoir lieu, ou bien avant dès la préparation bien sûr, où là aussi, différents événements pourrait éventuellement perturber, positivement ou non, le déroulé de ton programme !
Laurie : Si je devais dire le meilleur moment que j’ai vécu, c’est ce podium scratch en Italie. La finale à Marseille également, bien qu’elle a était dure mentalement, le résultat était si beau ! En ce qui concerne le pire moment, c’est lorsque j’ai reçu le courrier de la fin de contrat avec Rallye Jeunes. Un dur échec sportif, après un réel travail…
MARTIN : Aurais-tu une expression, un slogan personnel, quelque chose qui te tiens à cœur et que tu désirerais mettre en avant aujourd’hui, ou qui pourrait même te correspondre bien entendu ? Cette phrase pourrait également être celle que tu ne pourrais pas t’empêcher éventuellement, de citer dès lors que vous êtes sur une course, tel un cri de guerre ?
Laurie : Chaque jours est une nouvelle chance d’y arriver !
MARTIN : Nous arrivons déjà vers la fin de l’interview… Eh oui… Déjà terminée ! Ces moments passent toujours rapidement ahah, et surtout en cette période de confinement ! Je vais alors te laisser le soin de conclure de la meilleure des façons ce bel entretien, ce très bon moment de partage et de passion qui s’est ainsi déroulé en ta compagnie, avec le fameux : mot de la fin ! Tu sais, c’est comme quand tu arrives d’une épreuve et que le speaker te tend le micro pour terminer en beauté ahah ! Juste avant, je me permets de te remercier, et oui, une fois de plus une fois pour ta présence aujourd’hui ! En espérant te retrouver prochainement sur le bord des routes ! C’est un immense plaisir que d’avoir pu discuter avec toi sur cette si belle passion que tu aimes tant partager, et que tu ne cesse de vivre actuellement ! Merci pour ta collaboration, cette belle participation et ces magnifiques réponses, c’était vraiment un superbe moment ! Aller, c’est à toi… 3…2…1… et… Top chrono !
Laurie : Je te remercie Martin pour cette interview ! Je ne vais pas être trop longue, je remercie tous les pilotes qui m’ont fait confiance, nos assistance, nos sponsors… Je remercie la FFSA pour ces quelques mois ainsi que tous les commissaires et organisateurs. Les photographes et vidéastes qui captures nos meilleurs et nos pires instant. Et pour finir, je remercie ma famille et mes amis pour leur soutien !